Alors que l’Europe vise 142 GW d’électrolyse à l’horizon 2030, seuls 1,2 GW devraient être opérationnels d’ici fin 2025, rappelle le dossier de veille « Hyvolution 2025 » qui fait la synthèse des principaux enseignements du salon. Selon Ernst & Young, pour respecter les trajectoires, le secteur devrait croître de plus de 150 % par an. L’inflation, les procédures administratives lourdes et le manque de coordination qui ralentissent les investissements rendent l’objectif peu réaliste. Le coût élevé de l’électricité verte reste un frein majeur, d’autant plus que les Opex pèsent lourdement dans le coût final de l’H2 décarboné.
Dans ce contexte, les projets structurants se multiplient. En France, le projet Normand’hy (200 MW), piloté par Air Liquide, illustre la montée en puissance des capacités industrielles. À l’international, la compétition s’intensifie : Chine et États-Unis devancent l’Europe, tandis que de nouveaux acteurs émergent sur les marchés de l’hydrogène vert ou blanc. La dynamique mondiale s’appuie sur des avancées technologiques comme la plasmalyse de Sakowin qui permet de produire de l’H2 sans émission de CO₂ tout en valorisant le noir de carbone. Pour le transport, Forvia développe des réservoirs de type 3 intégrés dans des conteneurs capables de livrer jusqu’à 465 kg. Côté distribution, Atawey mise sur la modularité, le mode dégradé et la maintenance proactive pour garantir un taux de disponibilité de 98 % de ses stations-service. Autre maillon clé, le stockage évolue également : Aresia mise sur l’H2 liquide cryogénique tandis que H2 in Motion développe une solution solide à base de nanomatériaux. Enfin, le rétrofit H2 de poids lourds et les jumeaux numériques testés par Horiba Mira permettent une gestion optimisée du TCO et des consommations.
Le dossier de veille « Hyvolution 2025 » est disponible sur notre site, rubrique Mécathèque.