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Les systèmes autonomes sont en approche !

Aéronautique Composants mécaniques Energie Equipements Process Transformation des métaux Autres transports
22/12/2016

Sur les routes, dans les airs, dans les champs, les véhicules roulants ou volants qui agissent selon leurs propres intentions s’imposent dans des applications très différentes, et les recherches continuent.

 

Le monde des systèmes autonomes est en pleine ébullition. Selon la note de veille éditée par le Cetim suite à deux journées d’information sur le sujet organisées par le pôle de compétitivité Aerospace Valley fin 2016, les engins qui agissent selon leurs propres intentions, sans intervention de l’homme, trouvent de plus en plus d’applications concrètes. Easymile, en France, a ainsi mis au point une navette autonome pour le transport collectif. Son fonctionnement est totalement sécurisé dans un environnement donné, c’est-à-dire sur un site connu et pour des conditions météorologiques déterminées. 25 véhicules sont aujourd’hui en fonctionnement et 25 autres sont prévus d’ici à mars 2017. Dans les airs, la société Boréal a développé un drone de moins de 25 kg, de 1000 km de portée et de 5 kg de charge utile pouvant voler jusqu’à 4500 mètres d’altitude. Ce modèle vide des applications de cartographie à très haute résolution et de météorologie, entre autres. Toujours dans les airs, Delair Tech utilise ses propres engins volants pour fournir à ERDF et à la SNCF des données d’imagerie sur leurs réseaux.

Pour les tarmacs, cette fois, Akka  a développé un engin autonome pour le contrôle des avions après chaque vol. En intérieur ou en extérieur, il est conçu pour remplacer le contrôle humain pour la détection des impacts et autres détériorations des fuselages. Sa particularité : le robot est autonome et peut être télépiloté à tout moment.

 

Des progrès dans le traitement des données

Les innovations sont aussi à l’œuvre dans le traitement des données nécessaire au fonctionnement de ces systèmes autonomes. La Start-up Voox, a par exemple développé une solution d’agrégation et de distribution de ces données. Purement électronique, elle n’utilise pas de logiciel susceptible d’être piraté et adopte une structure modulaire, avec un cœur indépendant du nombre et du type de communications, et des modules autorisant toutes les relations d’une communication à une autre. Une solution 100% déterministe qui garantit en outre la ségrégation spatiale des données au moyen de mémoires locales.

 

Des projets dans les cartons

Dans tous les domaines des systèmes embarqués, les projets de recherche sont également nombreux. En France, le projet Véhicule autonome  de la Nouvelle France industrielle travaille sur trois axes : les véhicules industriels, les véhicules individuels et les transports en commun. Le projet allemand Pegasus vise quant à lui à constituer une base de données sur la conduite sur autoroute afin de créer une base de cas de test pour de futures simulations. Dans le cadre du projet Corac Ikky, la société de conseil Akiani travaille avec Dassault à l’adaptation en temps réel du pilotage et des informations fournies en fonction de l’état cognitif du conducteur dans les cas de conduite automatisée. Dans ce domaine, le projet H2020 VI-DAS explore pour sa part le « 720° sensing », qui consiste à contrôler tout ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule (2x360°).

Dans le monde fourmillant des drones, plusieurs projets sont aussi en cours, dont UTM, à la Nasa, qui vise la gestion du trafic des drones aériens, ou encore LLRTM à l’Onera, qui explore les voies d’évitement de collisions entre les drones et les aéronefs évoluant à basse altitude. Mêmes les satellites que l’on envoie dans l’espace pourraient demain gagner en autonomie dans le contrôle de leur altitude, la gestion de l’acquisition des données et leur restitution ! Mais il reste un sujet essentiel à traiter avant de généraliser l’emploi des systèmes autonomes : l’éthique, dans le cadre de leur conception et de leur programmation, et dans leur utilisation plus « passive », car si le risque zéro n’existe pas, ce que l’on accepte pour un humain ne doit pas forcément être toléré pour une machine…

 

Retrouvez l’intégralité de la note de veille « Systèmes autonomes – Journées Aerospace Valley » sur notre site (accès réservé aux cotisants), rubrique « mécathèque ».

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