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L’industrie du futur engagée

14/04/2015

Un diagnostic pour 15 000 entreprises, 2 000 PME et ETI accompagnées financièrement pour les projets d’investissement, 8 milliards mis à disposition de la Banque publique d’investissements (BPI) : François Hollande officialise l’usine du futur et remet l’industrie comme priorité nationale.

François Hollande, président de la république française, s’est rendu sur le site de Figeac Aéro, en Midi-Pyrénées, afin de s’exprimer sur l’usine du futur ce 14 avril 2015.

Profitant de cette visite, le président a tenu à rappeler « le besoin d’une industrie qui soit compétitive et qui puisse investir massivement dans ce qui sera la construction de l’avenir ». Parlant de pari, le président a marqué l’importance liée à l’intégration des nouvelles technologies et du retard industriel à combler. Le pari de « remettre l’industrie comme une priorité nationale ». Il précise notamment : « Nous pouvons avec les nouvelles technologies non seulement rattraper le retard, mais prendre de l’avance… » Impression 3D, matériaux composites, robotique, etc., François Hollande affirme que « l’Usine du futur pourra mobiliser toutes ces technologies et inventer un nouveau mode de production ».

Il s’est ainsi félicité de la création d’une alliance qu’il salue comme « une initiative nationale. » Il rappelle à cet effet « qu’il s’est produit une prise de conscience qui partait des entreprises de secteurs différents qui se sont regroupées pour porter ce projet de l’industrie du futur. »

Dans les prochaines semaines, une association dédiée à l’industrie du futur verra ainsi le jour. Au travers de ce regroupement l’Afdel, la Fédération des industries mécaniques (FIM), le Cetim, le Gimélec, le Symop, Syntec Numérique, l’UIMM, le CEA, l’Ensam et l’Institut Mines-Télécom, porteront une ambition commune… Celle de faire de la France un leader de la nouvelle génération industrielle mondiale. L’objectif est concret : que toutes les entreprises, en particulier les PME, bénéficient d’un accompagnement opérationnel pour rendre leur outil de production et leur organisation globale plus performants…

Le rapprochement et la convergence de vue des écosystèmes rassemblés autour de ce projet de reconquête industrielle, du monde éducatif et de la sphère politique démontrent l’enjeu actuel. Par la création de cette plateforme de l’industrie du futur, la FIM et ses partenaires montrent l’importance attachée à la modernisation et à la numérisation des entreprises industrielles avec une démarche ciblée notamment à destination des PME des territoires.

L’importance des régions, sans qui rien ne serait possible comme l’a rappelé le président, ce 14 avril : « L’alliance va intégrer les régions qui vont s’associer à ce processus parce qu’elles l’accompagneront financièrement et elles vont former une alliance qui va porter les projets d’industrie du futur. » François Hollande rappelle à cet effet que « le premier objectif de cette alliance, c’est d’accompagner le déploiement de l’industrie du futur. » Une annonce qui vient faire écho à l’annonce de cette semaine. La FIM et l’Association des régions de France (ARF) ont en effet signé le 31 mars 2015 un accord de coopération pour consolider le projet Usine du futur et le déployer en région. Une étape importante suite à la démarche engagée par les acteurs de l’industrie mécanique. « La mécanique est au cœur de l’Usine du Futur, comme le rappelle Philippe Choderlos de Laclos, directeur général du Cetim. Son organisation professionnelle, en l’occurrence la FIM, le Cetim et le Symop, a pour cette raison proposé à l’Association des régions de France d’apporter sa vision des besoins et son expertise PMI aux régions qui le souhaitent. »

La FIM s’est d’ores et déjà félicité des dispositions prises et du nouvel élan donné par le gouvernement qui place l’industrie au cœur du développement économique du pays. La FIM juge la création de l’association « Plateforme de l’industrie du futur », dont elle est membre fondateur aux côtés du Symop, de l’Afdel, du Gimélec, de Syntec Numérique et de l’UIMM, comme une action essentielle dans ce nouveau dispositif. La fédération précise notamment que « Des partenaires technologiques (Cetim et CEA List) et académiques (Ensam, Mines Paristech) se sont joints à l’association qui pilotera cinq groupes de travail autour des thèmes comme les évolutions technologiques, la valorisation de l’offre française d’équipement de production et mise en œuvre de programmes, le déploiement de l’accompagnement des entreprises en régions, la normalisation internationale, l’homme et le travail dans l’usine du futur, la formation. » Bien évidemment, les partenaires ont affiché alors une ambition et appelé de leurs vœux une mobilisation générale. Un appel entendu : « 15 000 entreprises bénéficieront d’un diagnostic par un réseau de 300 experts et à partir de ce diagnostic toutes les potentialités de mettre en place des usines du futur seront utilisées, seront saisies », comme l’a annoncé le président. Et de poursuivre : « Il y aura un dispositif pour accompagner financièrement les projets d’investissement de 2 000 entreprises, qui à partir de ces diagnostics, décideront d’investir et de réaliser des usines du futur. »

François Hollande a indiqué à cette occasion l’engagement de l’état par la mobilisation de crédits, avec le programme des investissements d’avenir (PIA), et le soutien à l’investissement des entreprises annoncé la semaine passée. Il ajoute : « À partir du 15 avril, tous les investissements des entreprises, investissements matériels, pourront bénéficier d’un dispositif fiscal exceptionnel. Tous les investissements qui se feront dans l’année auront un soutien qui fera que l’entreprise paiera moins d’impôt sur les sociétés chaque fois qu’elle investit. Cela vaudra pour tous les modes de financement de l’investissement. » Des mesures qui répondent à une problématique prégnante, rappelée par Philippe Choderlos de Laclos : « Parce que l’usine du futur s’inscrit davantage dans une évolution que dans une révolution, nous prévoyons plusieurs versions de la déclinaison aux PMI. Il faut en première instance rattraper « l’usine d’aujourd’hui » car la France accuse un retard d’investissement industriel. »

François Hollande a ainsi confirmé ce 14 avril la réalisation de ce vœu impérieux : « Il y aura aussi 8 milliards qui seront distribués par la Banque publique d’investissements (BPI) pour accompagner les projets industriels, et parmi ceux là les projets de l’alliance pour l’industrie du futur. D’ici cinq ans, l’industrie française doit être la première, doit être Leader sur l’impression 3D, les composites, … » Le président a notamment ajouté qu’ « une enveloppe de 300 millions d’euros du PIA permettra de créer des plateformes de démonstration » avec l’idée de montrer et de démontrer ce que peut faire l’usine du futur. Un soutien technologique important rappelé par le directeur général du Cetim : « Il s’agit de faire évoluer les entreprises du futur vers une industrie du futur, à la fois sous l’angle de l’offre et celui de l’innovation produits et procédés. Pour réussir, il faut fédérer les énergies, partager les expériences, coordonner les relais d’expertises. Il faut également faire bouger les lignes de l’ingénierie financière classique de l’aide aux PMI et intégrer une aide à l’investissement sous forme de subvention. Ce sera la seule façon de rendre attractive une démarche massive dans nos PMI. » Cette allocution tant attendue a donc été précédée par une association ambitieuse portée par une mobilisation générale et inédite. Elle annonce des objectifs concrets pour un nouvel élan industriel.

Plus d'informations sur la plate-forme Industrie du Futur

Crédit Photo : Présidence de la république

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