Que faire des boues d’usinage ? Comment les valoriser ? C’est à ces questions que cherchent à répondre les initiateurs du projet de Valorisation des boues d’usinage en métallurgie (Valbom). Une filière de traitement et des travaux de normalisation sont en cours.

La France produit 50 000 tonnes de boues d’usinage par an. Sur cette masse importante, composée à 60 % de métal, seul 20 % sont réinjectées dans la production. Une gabegie et une richesse économique évidente qui ne demande qu’à être exploitée. D’où l’idée de structurer une filière pérenne de valorisation métallurgique des boues d’usinage qui impliquent à la fois : les producteurs de boues, les entreprises spécialisées dans le traitement (compactage, briquetage) et les aciéristes susceptibles de les utiliser.

Le projet financé par l’Ademe et labellisé par les pôles de compétitivité Viaméca et Team², regroupe SFH, Defontaine Group, SKF, ArcelorMittal, SNF Floerger, NTN SNR, le CTIF et le Cetim. Il vise à garantir la traçabilité des briquettes à valoriser, développer des technologies de briquetage, définir des modèles économiques et organisationnels de cette filière.

Pour garantir la qualité et la traçabilité des briquettes, une fiche technique a été élaborée. Elle permet de confronter les caractéristiques des briquettes aux cahiers des charges des aciéristes et des fondeurs.

À ce jour, plusieurs réunions se sont tenues entre les parties prenantes afin de valider les modèles, s’assurer de la volonté des partenaires et de leurs engagements. Parallèlement, des travaux sont en cours pour intégrer les briquettes au référentiel européen sur les ferrailles. D’autres visent à assurer la récupération et la valorisation des boues d’usinage dans les régions.

À lire aussi : le témoignage de cinq entreprises participantes paru dans Cetim Infos n° 228 de décembre 2014