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Pièces élastomères : l’écoformulation vise l’extrême propreté

Aéronautique Composants mécaniques Equipements Process Autres transports
17/01/2016

Biocides, additifs antisalissure, agents non allergènes, ingrédients alimentaires : les grandes tendances technologiques et de recherche sur les pièces en élastomère sont réunis dans cette note de veille mutualisée Carnot, rédigée par le Laboratoire de recherches et de contrôle du caoutchouc et des plastiques (LRCCP). Propreté et écoformulation y font bon ménage !

La nouvelle note de veille mutualisée Carnot du Laboratoire de recherches et de contrôle du caoutchouc et des plastiques (LRCCP), laboratoire qui fait partie du périmètre Carnot du Cetim, sur les pièces élastomères insiste sur les préoccupations environnementales et les critères de propreté qui animent la communauté des chercheurs et des industriels. Elle rappelle ainsi de prime abord la réglementation européenne sur les produits biocides et la liste des substances autorisées, disponible sur le site de l’European Chemicals Agency (ECHA).

Plusieurs travaux concernant les agents antibactériens ou antimicrobiens sont présentés. Une première étude décrit ainsi l’impact des UV sur un antibactérien de type méthacrylate (HPQM à 5, 10 et 15 pce). Les évolutions récentes dans l’offre en agents antimicrobiens proposée par différents fabricants illustrent le dynamisme du marché en la matière. Les applications concernent non seulement le médical, mais aussi des équipements courants : planchers, conduits de ventilation, plaque de PVC, etc. A noter, des recherches menées sur le sel de phosphonium quaternaire (QP) fixé sur une matrice de caoutchouc naturel chloré CNR, ont montré une activité biocide excellente et une très bonne stabilité thermique. Un film préparé à partir d'un polymère biosourcé dérivé de noix de cajou CNSL, avec du cardanol comme antibactérien, s'avère également efficace, même en milieu de conditionnement antiseptique. D’autres travaux concernent le greffage très prometteur d'imidazole par irradiation gamma sur un caoutchouc silicone.

Additifs antisalissure pour l’optique et la robotique

Côté antissalissure, le traitement plasma d’un film silicone a doté celui-ci de propriétés antisalissures par la formation de liaisons éther en surface. Des applications dans le domaine médical sont envisagées. Des fluorogels d’élastomères, particulièrement omniphobes (hydro et oléophobes), ont également été développés. La non-mouillabilité de ces gels permet d’envisager des applications dans les domaines optiques et robotiques.

D’autres polymères présentant des propriétés spécifiques anti-adhérentes, antimicrobiennes et anticorrosion, et le plus souvent inertes au plan environnemental, sont à l’étude. Des applications sont envisagées pour les pièces fonctionnelles immergées en milieu marin.

Agents non allergènes

Des travaux sur les allergènes ont montré l’impact du Polychloroprène CR en la matière. « Les nombreux cas d'allergie de contact provoqués par une exposition au polychloroprène sont attribués aux composés de type thio-urée utilisés comme accélérateurs de vulcanisation », rappelle l’étude. D’autres recherches concernent la réduction du caractère allergène du latex de caoutchouc naturel par incorporation de carbonate de calcium dans celui-ci.

Ingrédients alimentaires

En matière d’ingrédients alimentaires, la note de veille rappelle l’importante évolution de la législation française sur les élastomères destinés au contact alimentaire, attendue pour la mi-2016. Elle met aussi en avant, l’innovation apportée par la société Proviron concernant les plastifiants sans phtalate pour caoutchoucs polaires et les travaux de la société Eriks, qui propose des grades d'élastomères antimicrobiens de différentes familles (EPDM, HNBR, NBR, silicone, Viton).

Retrouvez cette note de veille mutualisée Carnot sur cetim.fr, espace « Mécathèque ».

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