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Le Symop plaide pour l’investissement productif avec un Manifeste

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24/10/2016

Le Syndicat des machines et technologies de production (Symop) signe avec des acteurs de l’industrie un manifeste pour faire de la France une nouvelle terre de production. Le document, sorte de contrat de mandature pour les cinq années à venir, pose cinq conditions au renouveau industriel français.

 

« Faire de la France une nouvelle terre de production et que l’industrie, sous un modèle différent, retrouve sa place dans la création de richesse nationale », tel est l'objectif de ce manifeste pour l'investissement productif, présenté par Constant Bernard, président du Symop.

Le document d'une cinquantaine de pages donne en priorité la parole à des capitaines d’industrie, des économistes et des chercheurs, qui témoignent de méthodes productives innovantes et de réussites industrielles.

Au-delà, le manifeste dresse le bilan d'une industrie française en perte de vitesse et de stratégies d'investissements qui « plombent » l'avenir. « Nos industriels conditionnent majoritairement leurs investissements productifs à la demande. En d’autres termes, si les carnets de commandes sont en baisse, les industriels français mettent en jachère leurs investissements ». C'est exactement l'inverse qu'il faudrait faire, clament les auteurs du rapport. Fort de ce constat alarmant, le Symop a élaboré cinq propositions à l'adresse des candidats à l'élection présidentielle.

 

Cinq propositions

Ainsi, pour les responsables du Symop, ce n’est pas le carnet de commandes qui doit conditionner l’investissement, mais bien l’investissement continu dans un outil industriel innovant qui permet à l’entreprise de se positionner sur un marché haut de gamme. Pour réussir ce challenge, et particulièrement quand la demande faiblit, les pouvoirs publics doivent encourager l’investissement dans le capital productif via la fiscalité.

Côté numérique, le Symop préconise la réalisation, par l'État et les entreprises, d'un audit national permettant de cartographier les secteurs et emplois industriels impactés. Le document appelle aussi à un changement au niveau de la définition de l'innovation afin que la modernisation des outils de production et le renouvellement des process des PMI bénéficient, eux aussi, du crédit impôt innovation. Le coût du travail n'est pas absent des réflexions. Les auteurs militent pour que les allègements de charges profitent prioritairement au secteur industriel pour les salaires se situant entre 1,6 et 3,5 fois le smic. La cinquième mesure, enfin, vise à produire en France avec des technologies françaises. « Les pouvoirs publics, en lien avec les industriels français et étrangers concepteurs et intégrateurs de technologies de production, doivent renforcer l’attractivité de nos territoires (aides directes et indirectes, formation des chercheurs, qualité des infrastructures) afin que soient pensées, développées et produites dans notre pays les technologies de demain », concluent les auteurs du manifeste.

 

Retrouvez le manifeste du Symop en cliquant ici.

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