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Bruno Grandjean : un combat pour la relance de l'industrie

Aéronautique Composants mécaniques Energie Equipements Process Transformation des métaux Autres transports
15/09/2016

« La conjoncture est favorable pour la relance de notre industrie », estime Bruno Grandjean dans une interview à paraître dans Cetim Infos n°235 d'octobre 2016. Le président de la FIM y explique les raisons de son enthousiasme et les combats qu'il compte mener.

Un optimisme de combat, tel est en substance le sentiment qui prévaut à entendre Bruno Grandjean, président de la FIM, s'exprimer sur la situation de l'industrie française et les grands défis à relever. Côté bilan, les entreprises mécaniciennes inventent et continuent d'innover. « Mais ce n'est pas suffisant, clame Bruno Grandjean. Nous sortons d'une décennie terrible qui a vu l'industrie française décrocher, il nous faut nous remettre en cause, "monter en gamme" mais aussi améliorer nos process et moderniser nos usines. »

Et le moment est bien choisi ! « la conjoncture est aujourd'hui favorable, avec des taux d'intérêt bas, une baisse relative du coût du travail et un retour modeste, mais réel, de la croissance. À l'initiative de la FIM et de la Direction Générale des Entreprises (DGE), des mesures fiscales comme le suramortissement favorisent l'investissement productif. C’est une opportunité unique de revenir dans la course à la compétitivité. »

 

Un point d'achoppement : la fiscalité

Reste des blocages et des combats à mener : « Ce qui manque souvent en France, c’est l'articulation entre la recherche et l’industrialisation », poursuit Bruno Grandjean qui pointe alors le point d'achoppement fondamental qu'est la fiscalité. « Pour développer de nouveaux produits, nous bénéficions d'un Crédit Impôt Recherche (CIR) qui est un outil fabuleux, mais dès que nous modernisons nos usines, nos taxes foncières augmentent. S'y ajoutent la cotisation foncière des entreprises (CFE), ou encore la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE), qu’il faut payer avant même d’avoir tiré des bénéfices de nos développements. Ces taxes de production archaïques n'existent qu'en France et sont clairement anti-économiques, il faut y mettre un terme. »

 

Les priorités

Une feuille de route et des priorités d'actions s'esquissent alors : changer et revaloriser l'image de l'industrie et y attirer de nouveaux talents, créer un écosystème favorable, faire tomber les cloisons entre la recherche et l'industrie, améliorer la formation, simplifier les normes et les réglementations, favoriser l'intelligence collective.

« Je souhaite également défendre un "Made in France" ouvert et conquérant, qui ne soit pas une nostalgie, et tirer parti de la révolution numérique pour remettre l'industrie française dans la course face à nos confrères européens », continue  Bruno Grandjean.

Une volonté qui passe par l'ambitieux programme de l'Industrie du futur et une mutualisation des moyens au sein des CTI.

L'offensive d'automne, on le voit, est lancée !

À lire dans Cetim Infos n°235 d'octobre 2016.

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