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Un concept pétillant

Composants mécaniques Energie Transformation des métaux
19/09/2013
Thibault Lamarque, gérant de Castalie

La fontaine à eau Castalie affine l’eau potable du réseau. Elle règle à la demande la finesse de son pétillement, sa minéralité et sa température. Une innovation écoconçue qui coule de source !

 

C'est en mai 2010 à la terrasse d'un café parisien, alors que Thibault Lamarque découvre le tarif exorbitant d'une bouteille d'eau gazeuse que l'idée surgit : proposer aux cafés et aux restaurants, une alternative moins chère et plus écologique que les bouteilles d'eau minérale. Sa fibre d'entrepreneur fait le reste : il quitte son poste de directeur financier chez AlterEco et se lance dans l'aventure de Castalie accompagné par trois bureaux d'études : AET pour la partie électronique, DAV Equipement pour l'industrialisation et Elium Studio chargé du design.

 

Fabriquer l'eau en bouteille sur place

 

« En moyenne une bouteille d'eau minérale parcourt jusqu'à 900 km pour rester une demi-heure sur une table de café, explique Thibault Lamarque. C'est d'autant plus absurde que nous bénéficions en France d'une eau potable de grande qualité. » Comme toutes les bonnes idées, le principe de Castalie est simple : fabriquer l'eau sur place. L'eau potable du réseau est microfiltrée pour éliminer le chlore, les particules et les éventuels résidus provenant des canalisations. La fontaine comprend un carbonateur intégré dans un groupe froid qui permet de régler à la demande la finesse du pétillement. La minéralité et la température sont également réglables. L'eau est servie dans une bouteille en verre qui peut être réutilisée plus de 3 000 fois après un lavage sur place.

Le prix de revient au litre s'avère moitié moins cher que celui de la bouteille d'eau minérale. Et ce, sans investissement puisque la fontaine est louée avec un contrat de maintenance. Le personnel est également formé. À ce jour, plusieurs centaines d'exemplaires ont été installée dans des hôtels et des restaurants, mais aussi dans des entreprises.

 

Une démarche d'écoconception

 

« L'environnement a toujours occupé une place essentielle dans ma vie professionnelle », souligne le jeune entrepreneur de 34 ans qui a également travaillé chez Veolia Environnement comme auditeur interne. Pas étonnant donc qu'il décide de franchir une étape supplémentaire en engageant une démarche d'éco-conception avec le Cetim à partir d'un modèle de fontaine existant. « J'avais en tête un certain nombre de pistes de progrès, la démarche me permet de les valider progressivement », souligne-t-il. Ainsi, le gaz réfrigérant R134a – celui utilisé dans les réfrigérateurs – est remplacé par du propane dont l’émission de gaz à effet de serre est 400 fois inférieur. Le développement d'une nouvelle carte électronique pour piloter le froid de façon très fine permet de réaliser de substantielles économies d'énergie. Enfin, les machines fabriquées en France sont produites à partir de matériaux facilement recyclables (aluminium, inox et acier) et des options de fin de vie déjà planifiées. Les premières fontaines écoconçues ont vu le jour fin septembre.

« Nous souhaitons placer le développement durable au cœur de notre gestion quotidienne, insiste Thibault Lamarque. C'est pourquoi nous sommes en cours de labellisation Lucie basé sur le référentiel ISO 26 000 de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). »

 

Illustration : Delphine Bedel

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