Aciers spéciaux - Mise en œuvre des aciers HLE

Créé le : 17/05/2011

Le coût, la résistance aux chocs et à la température rendent les aciers encore aujourd'hui irremplaçables. Toutefois cette « suprématie » n’est plus apparue totalement évidente avec la montée en puissance de nouveaux matériaux. L'acier a vécu (et vit encore) une période délicate subissant de plein fouet la concurrence des métaux plus légers comme l’aluminium, le magnésium, le titane ou les matériaux de synthèse. En réaction, les aciéristes ont mis au point de nouveaux aciers spécifiques et adaptés à chaque fonction, permettant au final un important gain massique. Les aciers à haute limite élastique (HLE) ont fait partie de ces évolutions. Ils se caractérisent par une faible teneur en carbone et en éléments d’alliage, ce qui leur confère d’excellentes propriétés fonctionnelles telles que l’aptitude au formage à froid, profilage, soudage ou au revêtement. Leur durcissement obtenu par précipitation et affinement de la taille des grains permet d’atteindre de hauts niveaux de résistances mécaniques. Leur limite élastique est égale ou supérieure à 355 N/mm². Les aciers thermomécaniques, qui en font partie, illustrent la capacité à diminuer de section pour supporter plus. Le surcoût de ce type d’acier peut être compensé par les économies réalisées sur le tonnage. En outre, l’acier HLE améliore souvent les performances du produit fini par rapport aux qualités d’acier conventionnelles. On les retrouve essentiellement dans les domaines où leurs atouts (réduction de poids, résistance, déformabilité et soudabilité) peuvent être exploités : automobile (renforts et supports emboutis, profilés ou sous forme de tubes soudés), sièges (tubes, glissières, éléments de mécanisme ou d’articulations), véhicules industriels, tracteurs, remorques et bennes pour les applications relatives aux châssis (tenue à la fatigue), levage et manutention (grues, hayons élévateurs, monte-charges, plate-formes, rayonnages de stockage, ascenseurs), secteur agricole pour les châssis et éléments de protection, arceaux de sécurités, bâtiment, conteneurs, mâts d’éclairage urbains, toupies à béton… Les autres applications restent plus « marginales » pour des raisons économiques citées précédemment. Leur mise en œuvre (perçage, traitement de surface) n’est pas toujours économiquement acceptable pour trouver une diffusion large dans des domaines tels que la quincaillerie.