La mesure in-situ devient une priorité dans le secteur du décolletage, où la brièveté des cycles d’usinage - souvent de quelques secondes - rend difficile tout contrôle hors ligne. Le dossier de veille « Mesure in-situ en décolletage » fait le point sur les solutions issues de la recherche ou déjà disponibles sur le marché.
Du côté académique, de nombreuses technologies sont explorées : capteurs de force ou de vibration, piézoélectriques à couche mince, pyromètres infrarouges à fibre optique, caméras thermiques, ou capteurs confocaux pour le suivi de rugosité. Des travaux associent vision thermographique et intelligence artificielle pour détecter l’usure outil ; d’autres s’appuient sur des capteurs à ondes acoustiques de surface ou sur l’émission acoustique pour surveiller les conditions de coupe. Si ces approches prouvent leur intérêt en laboratoire, elles restent encore peu adaptées aux contraintes industrielles du décolletage : espace restreint, projections de copeaux, présence d’huile et cadences élevées.
En parallèle, plusieurs technologies commercialisées permettent déjà un contrôle dimensionnel sans interruption de la production. Les systèmes optiques de Keyence ou d’Aprex offrent ainsi des mesures rapides via analyse d’images sur machine, mais sont sensibles à l’huile. Les palpeurs de Renishaw ou de Blum, eux, sont compatibles avec des environnements huileux. Les capteurs laser, comme ceux de Marposs, Mitutoyo ou Zumbach, combinent robustesse (IP67) et précision, mais nécessitent un environnement propre. Les capteurs tactiles basés sur la technologie LVDT ou CMOS permettent un contrôle à 100 % en production, avec une précision au micron. D’autres solutions misent sur les courants de Foucault pour des mesures submicroniques, sur des capteurs confocaux chromatiques pour suivre la rugosité en temps réel, ou sur des capteurs à émission acoustique pour détecter les ruptures d’outils.
Le dossier de veille « Mesure in-situ en décolletage » est disponible sur notre site, rubrique Mécathèque.