Selon un rapport de la Banque centrale européenne, 72 % des entreprises de la zone euro, soit 3 millions d'entreprises, vont à l’avenir être confrontées à des problèmes économiques graves en raison de la dégradation des écosystèmes. En Europe, le coût financier de la perte de biodiversité pourrait s'élever d'ici 2050 à 10 000 milliards de dollars. Dans un contexte de déclin massif de la biodiversité, les industriels sont appelés à quantifier leurs impacts. La note de veille « Outils de mesure des impacts sur la biodiversité » revient sur les méthodes mobilisables pour faire de cette pression environnementale un axe structurant de la performance.
Deux indicateurs couramment utilisés sont le PDF (Potentially Disappeared Fraction), qui mesure sur un an la part d’espèces susceptibles de disparaître dans une zone donnée, et le MSA (Mean Species Abundance), qui évalue l’intégrité d’un écosystème en comparant l’abondance moyenne des espèces à leur niveau de référence. Complémentaires, ces métriques alimentent différents outils, comme le GBS (Global Biodiversity Score), le BioScope ou l’IBAT (Integrated Biodiversity Assessment Tool), qui traduisent l’impact sur la biodiversité tout au long du cycle de vie d’un produit ou à l’échelle d’un site.
Ces méthodes s’inscrivent dans des cadres de plus en plus structurés. La norme ISO/CD 17298 est en cours d’élaboration pour cadrer l’évaluation quantitative des impacts. La directive CSRD et la stratégie nationale Biodiversité 2030 intègrent déjà ces exigences dans les pratiques de reporting.
En combinant approche cycle de vie, données terrain et indicateurs synthétiques, ces outils permettent d’identifier les pressions les plus significatives, de prioriser les leviers d’action, et de piloter des trajectoires de réduction compatibles avec les objectifs européens et internationaux en matière de biodiversité.
Tous les détails sont à découvrir dans le dossier de veille « Outils de mesure des impacts sur la biodiversité » disponible sur notre site, rubrique Mécathèque.