ChatGPT, pro de l’analyse de défaillances ? En 90 secondes, à partir de la photo d’une pièce mécanique ayant subi une avarie, le modèle de raisonnement o3 d’OpenAI soumet des causes de rupture possibles et suggère les examens métallurgiques à réaliser pour trancher. Cet exemple tiré du Best of veille de l’été 2025 illustre comment l’Intelligence artificielle (IA) s’impose comme un outil d’optimisation dans l’industrie. Parmi les autres usages présentés, celui d’Eramet, qui repense l’organisation de ses mines en intégrant l’IA dans des applications stratégiques : estimation des volumes de minerai par drones, surveillance des voies ferrées, prévision de la consommation énergétique, détection du port des EPI ou maintenance prédictive. Ou encore, la société canadienne R2, dont la solution EMOS applique l’IA à la surveillance et à la prolongation de la durée de vie des électrolyseurs, en générant recommandations, rapports d’experts et analyses d’événements critiques.
Au-delà de l’IA et des données, l’innovation investit aussi la transformation des procédés, à l’instar du centre d’usinage 5 axes UMT de Conprofe, qui associe usinage à sec et assistance par ultrasons. Conçu pour des matériaux difficiles comme les composites, les superalliages ou les céramiques techniques, il améliore la qualité de surface tout en réduisant l’usure des outils, dans une démarche de production plus durable. Plus en amont, la sidérurgie, à la recherche de solutions de décarbonation, étudie des substituts au coke traditionnel utilisé dans les cubilots. Parmi les biomasses testées (noix de coco, palmiste, eucalyptus, microalgues) le bambou apparaît prometteur : compressé à 180 °C sous 20 MPa, il forme une briquette dont la résistance mécanique permet de remplacer jusqu’à 5 % du coke.
Ces innovations sont à retrouver dans le Best of veille de l’été 2025, disponible sur notre site, rubrique Mécathèque.