Note de veille - Jeu des acteurs du nucléaire et des énergies renouvelables (éolien et hydroélectricité) - Septembre 2020

Production française d'électricité en 2019

Créé le : 12/10/2020

En France, le nucléaire reste de loin la première source d’énergie électrique avec plus de 70% de parts de marché. Néanmoins la loi énergie-climat adoptée en septembre 2019 a fixé pour objectif de réduire la part du nucléaire à 50% à l'horizon 2035. 

Si les énergies renouvelables restent marginales dans le mix énergétique hexagonal, elles sont amenées à progresser fortement dans les prochaines années.

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) pour la période 2023-2028 prévoit que les capacités éoliennes installées devront augmenter de 140% d’ici 2028 par rapport à 2019. Un appel d’offres pour l’éolien en mer d’environ 1 GW sera lancé chaque année. Alors que les premiers chantiers ont démarré en 2019, la filière de l’éolien en mer devrait représenter 10 % de la capacité éolienne raccordée en France en 2023. Parallèlement à cela, le secteur se consolide et les opposants de plus en plus nombreux retardent les projets éoliens au sol. Les industriels qui ont décidé de ne pas miser sur l’éolien en mer à l’image de Senvion et Enercon rencontrent ainsi des difficultés. Certains d’entre eux amorcent donc un développement de leurs activités vers l’aval de la filière à la recherche de revenus plus importants.

En ce qui concerne l’énergie hydroélectrique, déjà largement exploitée en France, elle doit miser sur la modernisation de son parc et la mise en service de petites centrales.

Ainsi les grands énergéticiens y compris ceux issus du monde des hydrocarbures ont décidé de miser fortement sur les énergies renouvelables. EDF veut doubler ses capacités installées d’ici à 2030 pour atteindre 50 GW. Engie, qui part de plus loin, s’est fixée l’objectif de mettre en service 9 GW d’énergies renouvelables sur 2019-21. Enfin Total est encore plus ambitieux et vise 25 GW installés en 2025 contre 3 GW aujourd’hui.