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Quand les robots et l’IA s’attaquent au tri des déchets

16/10/2019

L’association de ces deux technologies clés permet d’atteindre des performances surprenantes dans la séparation des déchets industriels. Et les recherches continuent pour aller toujours plus loin.

 

C’est la championne du monde du démontage des Smartphones ! Prénommée Daisy, la solution robotisée d’Apple pour désassembler ses iPhones en fin de vie est capable de traiter 1,2 million de téléphones par an ! En sortie de ligne, la coque, l’écran, la batterie, les vis, les caméras, les capteurs haptiques, les haut-parleurs… tous les principaux composants du Smartphone sont séparés pour être récupérés et recyclés. Cette machine mise au point par le géant de Cupertino lui-même est désormais installée dans un centre dédié au recyclage de ses appareils depuis le printemps 2019.

 

Des gros bras et un cerveau 

Apple n’est pas le seul à automatiser le tri des déchets industriels. La grande tendance ? Associer la force et l’agilité des robots à de l’intelligence artificielle (IA). Et les résultats sont spectaculaires. Sur le Zen Robotics Recycler 2 « Heavy Picker » du Finlandais Zen robotics, l'IA reconnaît les matériaux souhaités et des pinces capables de porter des charges de 30 kg extirpent ces matériaux rapidement et précisément. La technologie a été testée dans le tri des déchets de construction et de démolition, où elle a atteint des taux de 2 000 prélèvements par heure, avec des taux de succès de… 98 %.

Le Max AI AQC-C de Sadako Technologies et de Bulk Handling Systems, composé d’un module Max-AI VIS (pour Visual Identification System) et d'au moins un robot collaboratif (CoBot) peut pour sa part être placé dans les installations de récupération de matériaux existantes, directement dans des cabines de tri, sur des passerelles étroites et dans d'autres endroits exigus. L'intelligence artificielle (IA) du réseau neuronal s’adapte pour chaque installation, après que le VIS a recueilli les données du flux de matériels.

 

Toujours plus loin

La prochaine étape ? Dépasser les limites des systèmes de vision. Pour cela, cette année, une équipe de chercheurs du Laboratoire d'informatique et d'intelligence artificielle du MIT (CSAIL) a mis au point un système robotique capable de détecter si un objet est en papier, en métal ou en plastique grâce à des capteurs de toucher. Le système baptisé "RoCycle" est composé d’une main en téflon souple qui utilise des capteurs tactiles du bout des doigts pour détecter la taille et la rigidité d'un objet. Cette peau offre en outre une rétroaction haptique qui permet au robot de différencier un large éventail d'objets, des plus rigides aux plus mous. Un projet soutenu en partie par Amazon, JD.com et le Toyota Research Institute.

Ce sujet vous passionne ? Retrouvez d’autres exemples de combinaison de l’IA et de la robotique et d’autres avancées technologiques dans la note de veille « technologies robotiques et numériques pour le tri des déchets industriels » sur notre site, rubrique « Mécathèque ».

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