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Bilan 2013 des industries mécaniques : stabilité et fragilité

Aéronautique Energie Process Autres transports
09/04/2014

Le bilan 2013 des industries mécaniques, présenté le mardi 8 avril 2014, par Jérome Frantz, président de la FIM, est placé sous le signe d’une certaine stabilité. Toutefois, la chute du chiffre d’affaires à l’export, la baisse des effectifs et le fort recul de l’investissement montre la fragilité de nos industries.

 

 

Avec 112, 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en très léger retrait par rapport à 2012 (-0,4 %), l’activité des industries mécanique est restée relativement stable en 2013. Un résultat en demi-teinte qui s’explique d’une part par la poursuite de la baisse de l’activité enregistrée fin 2012 et par une remontée des commandes au second semestre sauf dans quelques rares secteurs.

Un sursaut dû principalement à une reprise des investissements en France, le marché intérieur ayant enregistré une progression de 1,2 % sur l’année, supérieure à la progression du PIB (+ 0,5 %).  Bien sûr, des différences marquées persistent entre les secteurs avec notamment des filières aéronautique, ferroviaire et agricole très dynamiques et des filières automobile ou de la construction en recul notable.

Par secteurs, la transformation des métaux a enregistré une activité en légère baisse en 2013 (- 1,7 %), tandis que l’équipement, l’autre grand secteur des industries mécaniques, a connu une activité stable (+ 0,2 %). Le marché des équipements de précision a, lui, continué sa progression à un rythme régulier (+ 1,6 %).

Toutefois, signe alarmant, les entreprises mécaniciennes ont fléchi de 2,8 % à l’export en 2013 par rapport à 2012. Avec un chiffre d’affaires de 45,7 milliards d’euros, elles ont perdu les gains qu’elles avaient réalisés l’année précédente. L’Union européenne, une des zones les moins dynamiques à l’international, reste de fait la première destination de la mécanique française.

Côté effectifs, la perte subie en 2013 est d’environ de 10 000 emplois. Malgré cela, les industries mécaniques restent le premier employeur industriel de France avec 617 000 salariés (soit 20 % de l’emploi industriel). Un léger mieux est prévu pour 2014 avec la reprise annoncée du commerce mondial. Ceci étant, les entreprises mécaniciennes, du fait de la pyramide des âges et de l’évolution technologique (automatisation, robotisation, nanotechnologies), auront besoin de recruter entre 40 et 50 000 personnes qualifiées d’ici à 2020.

Ces résultats expliquent aussi la faiblesse de l’investissement. Après un fort rebond en 2011 (+ 15 %), 2012 et surtout 2013 ont été marqués par un recul particulièrement marqué de l’investissement (- 5 % en 2013). Néanmoins, les industries mécaniques ont plutôt mieux résisté que l’ensemble de l’industrie. Au total, en 2013 la mécanique française a gardé son rang. Elle reste à la 6e place mondialederrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et l’Italie.

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