Créé le : 13/10/2017
L'acquisition de l'équipementier américain Rockwell Collins par son compatriote United Technologies Corporation (UTC) fait trembler le secteur aéronautique. L'opération va donner naissance à un géant au chiffre d'affaires de plus de 65 milliards de dollars, très proche du numéro deux mondial1 Airbus (67 milliards d'euros en 2016) dont il pourrait bientôt ravir la place.
L'opération s'inscrit dans une période de forte consolidation soutenue par l'absence de nouveaux programmes aéronautiques et la baisse du prix du pétrole, qui n'incitent pas les compagnies aériennes à renouveler leurs flottes. Les avionneurs répercutent donc sur leurs fournisseurs les remises de prix qu'ils octroient à leurs clients, les poussant du coup à se regrouper afin de mieux résister.
Les avionneurs semblent peu gouter cette évolution du secteur alors que leurs marges sont déjà à la traine par rapport à celles des équipementiers. Ils essaient donc de leur côté de développer leurs activités d’après-vente et envisagent de réintégrer certaines activités comme les nacelles ou l’avionique. Les rapprochements en cours dans les équipementiers aéronautiques marquent donc un durcissement des relations entre les constructeurs et leurs fournisseurs, sur fond de forte montée des cadences et de concurrence qui s'étoffe.
Le secteur des aérostructures pourrait également connaître une période de consolidation et le groupe Latécoère qui voit le bout du tunnel devrait y prendre part.
Dans ce contexte tendu, le marché chinois attise les convoitises des constructeurs aéronautiques. BOEING qui voit ses parts de marché s’effriter au profit de son concurrent européen a dû revoir sa stratégie et tente à son tour de s’implanter.