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L’industrie du futur passe aussi par les filières

Aéronautique Composants mécaniques Energie Equipements Process Transformation des métaux Autres transports
19/06/2017

La modernisation de l’outil de production français est un enjeu suffisamment important pour ne négliger aucune piste. Après une première démarche au niveau des entreprises sur les territoires, l’Alliance Industrie du Futur poursuit ses efforts au niveau des grandes filières industrielles.

 

Après les territoires, l’industrie du futur s’attaque aux filières. Depuis sa création en juin 2015, l’Alliance Industrie du Futur, via le Cetim, s’est en effet appliquée à pousser la modernisation de l’outil de production des entreprises au travers d’une démarche territoriale, avec le soutien de l’Etat, des régions, des partenaires académiques, institutionnels ou sectoriels (voir notre article «Industrie du futur : 4100 entreprises accompagnées »). Désormais, elle engage une phase complémentaire avec le Cercle de l’Industrie, le Conseil National de l’Industrie (CNI) et le GFI : le déploiement de l’Industrie du Futur dans les filières industrielles afin d’y accélérer la transformation des chaînes de valeurs dans leur ensemble.

 

Une première étude sur 6 filières phares

Cette nouvelle phase a débuté par une étude réalisée par Accenture, EY et Roland Berger pour 6 filières industrielles françaises (Aéronautique, Automobile, Construction, Agroalimentaire, Ferroviaire et Naval), pour identifier les enjeux propres à chacune et les briques de l’industrie du futur à y développer, et construire des feuilles de route adaptées à la situation de chaque secteur.

Afin de développer sa flexibilité en production, réduire les coûts et poursuivre les améliorations des produits et services notamment dans les modèles d’après-vente ou l’utilisation de nouveaux matériaux composites, l’aéronautique doit notamment « s’attacher à virtualiser ses lignes de production en utilisant le jumeau numérique, à digitaliser les flux, à mettre à profit la cobotique et à développer tout le potentiel de la fabrication additive pour les prototypes, les moules et les pièces de rechange ». L’industrie ferroviaire doit pour sa part miser sur l’automatisation, la « Maintenance digitale » (prédictive et associée à la réalité augmentée), les objets connectés et la cybersécurité pour maîtriser ses coûts et évoluer vers davantage de valeur ajoutée et de services au client final.

La filière navale doit adopter de nouvelles méthodologies d’innovation, améliorer l’efficacité énergétique et environnementale des navires, augmenter la performance de sa chaîne de production et d’approvisionnement et réduire la pénibilité du travail des opérateurs. Cela passe notamment par le partage de maquettes numériques, l’emploi de la simulation dynamique et des techniques de réalité augmentée et virtuelle, ou encore par la cobotique.

La construction, doit elle aussi privilégier l’innovation technologique, la communication et la collaboration pour gagner en agilité, grâce au BIM (Building Information Modeling – Modélisation des données du bâtiment), au Big Data et à l’usage de matériaux et d’équipements augmentés.

Dans l’automobile, la redynamisation de la valeur ajoutée nécessite notamment la virtualisation des lignes et la numérisation des flux, l’adoption des machines intelligentes ou encore le développement de la fabrication additive.

Enfin, pour redresser ses marges, sécuriser ses emplois et peser sur les marchés, l’agroalimentaire français doit investir dans « la robotisation, les outils et matériaux connectés, l’analytique couplée au Big Data, les plateformes collaboratives, la Blockchain, la réalité augmentée, virtuelle ou mixte et les solutions intégrées de gestion d‘entreprise ».

  

Des actions sont lancées

Suite à l’analyse des 6 filières, des appels d’offres seront lancés avant la fin d’année pour le co-financement d’études de mise en œuvre opérationnelle des solutions industrie du futur préconisées dans les filières volontaires. Un groupe de travail co-présidé par un représentant du CNI et un représentant de l’AIF a également été créé au sein du CNI pour accélérer le déploiement des technologies et des compétences du futur au sein de chacune des 14 filières du CNI.

 

Retrouvez plus d’informations sur le déploiement du plan Industrie du Futur en régions sur notre site, rubrique « Actualités ».

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